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Lightsangel
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7 septembre 2006

L'enfant de la Lune (partie 3 de la trilogie du Monde)

eloquence



On raconte que le ciel, ses coins d’ombre où se perdent les lueurs de l’aube

Et celle du couchant, quand les couleurs se fondent en traînées d’étoiles

En pleurs d’un enfant, en poussière de sable et d’eau de pluie,

N’est qu’une gigantesque toile, tissée de nos rires, la trame empruntée aux miroirs

De nos souvenirs, mémoires ensevelies, mystère de plus,

Genre humain, ses failles crevassées, ses fêlures de marbre.

On raconte que, du tréfonds de notre âme, de celle qui souffre en secret,

Etouffée par le masque, de ces parenthèses de bonheur qui n’atteignent jamais les cimes,

Nous appelons en vain, comme ces fleurs qui hésitent à s’ouvrir

Puis exposent en silence leurs corolles de velours, de satin et de pierres de rosée

Attachée, quelques instants, aux pétales délicats des limbes du néant,

Avant de mourir, sous les ronces d’un jardin à l’abandon, comme de notre vie.

Alors, parfois, parce que ce qu’on raconte m’ennuie

Parce que j’aime la pensée de créer les mythes, bien plus que les subir,

Je lève les yeux vers l’horizon, le ciel éteint de la nuit,

Lors du silence du sommeil, le temps du rêve aux odeurs d’enfance,

Aux rires des fontaines de l’imagination, bulles opalescentes au tintement argentin.

Alors, juste une seconde, un battement des paupières, un souffle d’ange errant,

Je regarde au loin l’enfant de la lune, derrière les cratères sordides d’un astre mort.

Visage pâli par les années de l’ombre, passées à rendre à la lune ses rayons perdus

Arrachés de la Terre par un soleil d’ambre envahissant, sournois, éclairant trop fort,

Cheveux aux étoiles de nacre, empruntant à l’eau du monde ses souvenirs enfouis,

Ses yeux gris acier, plus jeunes que l’enfant à naître

Plus vieux que la Terre qui hurle, mais que personne n’entend.

Avançant sur l’air du temps, le poids des années, comme un gigantesque socle,

De nos peurs et nos doutes cristallisés en gouttes de lumière serrées,

L’enfant de la lune danse, et chacun de ses mouvements, voient le cercle

Immuable

Impavide

De la destinée humaine, se concentrer ou se dilater, jouant de nos existences,

Comme d’un cerceau d’argent terni par la mousse des premiers âges.

L’enfant de la lune danse, et ses bras se perdent dans la nuit de cendres étincelantes.

Puis, il trempe ses mains, ses doigts souples, dans l’encre de nos souffles,

De nos passions de sang, de nos éclats de colère, aux milles soupirs

Que jamais nous ne prononçons,

Et il dessine, malhabile, comme tout enfant, le dessin, les contours adoucis,

La silhouette de nos êtres, les tâches de peinture entourant la chair et la transparence,

Bâtissant, un à un, les chemins escarpés des plus belles histoires,

Dans un ciel aux étoiles compatissantes, où volent les songes, brise sucrée, amère, de nous.

Alors, je lève les yeux vers l’horizon, la glace étrange renvoyant son reflet, amplifié à l’infini,

Et j’attends de voir, au détour d’un nuage d’éclipses et de fumée volatile, le visage lisse,

Joueur, mutin, mais solitaire exilé du sol des premiers temps de la vie,

Le corps scintillant des rosées matinales et des erratiques souffles du soleil qui renaît,

Comme chaque jour, éclairant d’or et de rose passé.

J'attends de voir les nouvelles rêveries d’encre,

Que l’enfant de la lune, alors endormi, les cheveux mouillés, eau du ciel,a mêlé aux flammes lointaines,

Aux souffles des étoiles et des âges perdus,

Ces silhouettes de rêves, qui me servent chaque jour, chaque minute inconsciente de battements de l’air libre,

Myriade de libellules miroitantes, les ailes encore neuves, bleutées des restes de l’ombre qui se retire,

A bâtir ma propre vie.

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Commentaires
B
c'est magnifique j'aime beaucoup
S
qu'est tu fais........ on t'attend!!
S
c pas du tout productif ma belle!!!
S
et apres c moi la tourtue????
L
C pas vraiiii ????!!!!! tu es revenue ???!!!! ah ba C pa trop tot dis donc miss tu as du bien dépoussiérer ton blog ^^ contente de te lire. bises
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